Points de vue crois ?s sur le paysage politique ? l’issue des ?lections de 2010 au Burundi

vendredi 6 août 2010,par Jean Bosco Nzosaba

L’ONG « Initiatives et changement international  » , en collaboration avec la Coalition de la société civile pour le monitoring électoral (COSOME), vient d’organiser, à Bujumbura, un sur le thème « Quel paysage politique à l’issue des élections de 2010 au Burundi ?  » L’ancien président de la République Sylvestre Ntibantunganya, qui a introduit le débat, a fait remarquer que les prochaines institutions seront dominées d’une manière « débordante  » par le parti présidentiel CNDD-FDD. Maintenant « le vin est tiré et peut-être il faut le boire  », a-t-il dit avant de souhaiter que le CNDD-FDD vainqueur des quatre derniers scrutins, concrétise sa promesse de « gouverner pour tous les Burundais  ». Pour lui, la façon dont le parti au pouvoir définira l’espace politique de l’opposition, pourra convaincre dans les jours à venir sur la concrétisation de ses promesses rassurantes. A ses yeux, le pouvoir ne devrait pas avoir une frilosité à dialoguer et l’opposition devrait éviter la surenchère. Il a suggéré à l’opposition de passer du discours contestataire à celui véhiculant des propositions pour consolider la démocratie. Le paysage politique attendu à l’issue des élections de 2010 au Burundi devrait être le strict respect de la Constitution de la République du Burundi. Au parti au pouvoir qui dispose dorénavant d’une très forte majorité dans le prochain parlement le permettant de « réviser la Constitution  », il a proposé de garder à cœur une disposition constitutionnelle qui stipule d’éviter une révision de la loi fondamentale pouvant affecter négativement l’unité et la démocratie. « Ne pas respecter la Constitution  », a-t-il martelé, « c’est rompre le contrat qui unit les Burundais  ». M. Louis-Marie Nindorera, représentant légal de l’ONG Global Rights, qui a exposé sur le paysage politique à l’issue des élections de 2010 au Burundi, a fait remarquer que le parti CNDD-FDD avec 81 sièges à la prochaine Assemblée nationale, dépasse largement le quota des 2/3 exigés pour siéger et délibérer sur le vote des lois. Il a ajouté que, avec la nouvelle donne postélectorale, le CNDD-FDD peut disposer des 4/5 des membres du prochain parlement. Il a émis l’espoir que, malgré cette forte domination du CNDD-FDD dans le paysage politique postélectoral, le plus important est que cette formation politique anime convenablement la vie démocratique.

 

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