L’OAG anime un d ?bat autour de la probl ?matique ?nerg ?tique

vendredi 13 août 2010,par Jean Bosco Nzosaba

Le Burundi est en situation de déficit chronique sur le plan énergétique. C’est ainsi que l’Observatoire de l’Action Gouvernementale a commandité une étude sur l’analyse critique de la politique nationale en matière énergétique. Un atelier de validation de cette étude a été organisé le 12 août. L’objectif de cette analyse est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie de la population en permettant notamment l’accès à l’énergie électrique, solaire, éolienne et biochimique. Cette étude a été motivée par le fait que la distribution de l’énergie a connu de graves perturbations au cours de ces dernières années et que ce déficit est toujours d’actualité. Les conséquences de ces perturbations ont été parfois fâcheuses ces derniers temps. Sur le plan économique, elles ont entraîné un manque à gagner considérables dans la plupart des activités nécessitant le courant électrique. Outre les pertes subies sur les activités habituelles, mêmes les gens les plus nantis ont été obligés d’investir pour avoir des systèmes alternatifs de production de l’énergie notamment par des groupes électrogènes et des panneaux solaires qui sont très onéreux. Du côté social, des appareils électroménagers ont été abîmés et plusieurs maisons d’habitation ont pris feu suite à l’incendie né des multiples délestages intempestifs. De son côté, le consultant qui a mené cette étude, M. Léonidas Ndayishimiye, a laissé entendre qu’elle est d’autant plus justifiée que l’énergie constitue le moteur du développement durable et que les besoins pour les ménages, les industries, les petites et les moyennes entreprises s’avèrent de plus en plus élevés. Dans ce contexte, a-t-il soutenu, la régie de production et de commercialisation de l’eau et de l’électricité (REGIDESO) se trouve dans une situation inconfortable et éprouve des difficultés réelles pour répondre de manière efficace à tous ces besoins qui pourtant ne concernent que 2,7% de la population. A côté de cela, il a signifié que la majorité des Burundais consomment de manière incontrôlée l’énergie provenant du bois et du charbon de bois. Le consultant a fait remarquer le manque d’une politique volontariste de la part du gouvernement. Il a par conséquent recommandé au gouvernement de songer à faire de nouveaux investissements comme la réhabilitation des barrages existants, la construction de barrages et le développement de l’énergie solaire, éolienne et biochimique. A l’endroit des usagers de l’énergie traditionnelle, il prône une gestion pouvant aboutir à une économie de 30% en faisant recours aux moyens d’une carbonisation amélioré.

 

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