Accus ?e de d ?tournements des deniers publics, l’ex-ministre Rose Nduwayo contrattaque.
lundi
16 août 2010,par
Jean Bosco Nzosaba
Accrochée par un autre dossier de détournement des deniers publics, l’ex-ministre burundaise des droits de l’homme, Rose Nduwayo, s’en défend éperdument, arguant que les 60 millions de FBu qui manquent à l’appel sont à charge du Chef de cabinet dudit ministère, Guy Michel Mfatiye. Selon un rapport établis par l’Inspection Générale de l’Etat et relayé par le très pointilleux Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (OLUCOME), un abyssal montant de 60 millions de FBU a été subtilisé au niveau du ministère en charge des droits de l’homme. Ce budget était initialement destiné à l’appui aux personnes victimes des violences sexuelles. Deux personnes soupçonnées d’avoir indûment pris cette somme sont aujourd’hui dans le collimateur de la brigade anticorruption. Il s’agit de Mme Rose Nduwayo, ancienne ministre des Droits de l’homme (exilée en France) et de Guy Michel Mfatiye, son ancien Chef de Cabinet. Mais curieusement, les deux se rejettent la responsabilité. « J’ai appris que cet argent a mystérieusement disparu, mais je n’ai aucune idée sur sa destination, la question doit être posée au chef de cabinet, Guy Michel Mfatiye ; moi je pense qu’on met tout cela sur mon dos dans le but de me nuire et de briser ma carrière politique, je mets cette affaire dans la même logique que l’affaire des trois millions », explique-t-elle. De son côté, Guy Michel Mfatiye charge sans ambages son ancien chef hiérarchique : « C’est Rose Nduwayo qui m’a demandé d’aller retirer cet argent dans le but d’organiser des activités qui avaient été préalablement identifiées ; je lui ai donné cet argent mais entre temps il y a eu une retraite gouvernementale ensuite la ministre a été accrochée par une autre affaire de trois millions de FBU qui l’a coulée », réagit Guy Michel Mfatiye.