Les enseignants contiennent leur blues

mardi 14 septembre 2010,par Jean Bosco Nzosaba

Contrairement à ce qu’ils avaient annoncé, les enseignants du primaire et du secondaire reprendront le chemin de l’école dès le premier appel du gouvernement. C’est le report sine die de la grève annoncée depuis belle lurette. Mais les leaders des différents syndicats conditionnent quand même cette reprise par une ferme promesse d’un dialogue avec le gouvernement pour vider définitivement la question restée en suspens, liées en l’occurrence aux revendications salariales qu’ils ont exprimées depuis des années. Bien plus, ils exigent toujours le versement de deux mois de salaires que le gouvernement avait retenu pendant qu’ils étaient en grève l’année dernière. « Nous espérons que la ministre de la fonction publique qui vient d’être reconduite avec la formation du nouveau gouvernement acceptera la poursuite du dialogue, mieux qu’elle ne l’avait fait de par le passé. Nous pensons aussi que les salaires non touchés pendant les deux mois de grève nous seront octroyés  », propose Chantal Nahishubije, présidente du Syndicat libre des enseignants du Burundi(SLEB). La ministre en charge de la fonction publique se dit, de son côté, satisfaite de cette annonce pour des syndicats qui avaient menacé de ne pas démarrer l’année scolaire 2010-2011 si ces salaires ne leur sont pas octroyés. Elle exclut d’ores et déjà l’idée de versement des salaires non perçus en temps de grève. « Le gouvernement est ouvert au dialogue avec les enseignants qui représentent d’ailleurs plus de 80% des fonctionnaires burundais et qui éduquent la jeunesse du pays. Mais, la question des salaires non perçus pendant la grève a été vidée. Les responsables syndicaux connaissent la loi : le salaire est une contrepartie du travail réalisé. Or, la période d’arrêt de travail signifie une rupture de contrat et partant des engagements de chaque partie  », fait-elle remarquer.

 

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