L’Universit ? lumi ?re aiguillonne l’esprit entrepreneurial chez les jeunes

lundi 11 octobre 2010,par Jean Bosco Nzosaba

L’Université lumière aiguillonne l’esprit entrepreneurial chez les jeunes

L’Université Lumière du Burundi (ULBU) a lancé, en septembre dernier, un Centre universitaire de formation et de recherche en entreprenariat (CUFORE). Ce centre a pour objectifs de mettre en place un programme de formation continue pour sensibiliser les jeunes diplômés à l’esprit d’entreprendre et pour les former au montage de projets concrets de création d’entreprises et d’assurer un lien entre les lauréats et les bailleurs de fonds potentiels. L’accompagnement des lauréats dans la mise en œuvre de leurs projets et la recherche scientifique pour apporter plus de connaissance sur la problématique du chômage et de l’entreprenariat au Burundi figurent également parmi les objectifs du CUFORE. Le centre a pour cible les jeunes universitaires diplômés et toute autre personne potentiellement capable qui a des idées de création d’entreprise mais qui éprouve des difficultés à les traduire en un projet concret. Le centre dispense une formation sous forme de cours pratiques, permettant aux candidats de concevoir un projet concret de création d’entreprise, d’ateliers offrant un cadre de rencontre des candidats avec des entrepreneurs ayant réussi, et des visites de terrain pour confronter la théorie et la pratique. Selon le recteur de l’Université Lumière du Burundi, M. Charles Kabwigiri, l’idée de création de ce centre est née de la problématique du chômage qui prend une allure inquiétante au Burundi, alors que non seulement l’Etat fournit de moins en moins du travail aux jeunes lauréats d’universités et autres chômeurs, mais aussi le secteur privé qui devrait prendre la relève sur le marché du travail est encore au stade embryonnaire. Face à cette situation, ce qui peut réduire le chômage est la création de petites entreprises. Le CUFORE veut stimuler cette créativité et en même temps faire de la recherche dans le domaine du chômage et de l’emploi en vue de constituer une base de données en la matière. L’originalité de la formation dispensée par le CUFORE est qu’au bout des trois mois qu’elle dure, les lauréats sortiront avec des projets concrets de création d’entreprise. A la question de savoir où les lauréats du CUFORE trouveront les moyens financiers pour créer une entreprise, si petite soit elle, M. Kabwigiri a indiqué que l’ULBU envisage de constituer un fonds de démarrage pour eux, sous forme de garantie bancaire. Chaque candidat entrepreneur bénéficiaire du fonds sera encadré par un parrain en affaires. De même, des mécanismes de prévention de la disparition précoce du projet seront mis en place. Chaque candidat participant à la formation au CUFORE paie 350.000 FBu en guise de frais de cours. Quant aux candidats qui ne sont pas en mesure de se procurer de ce montant, le recteur de l’ULBU a indiqué que l’institution est en train de chercher, parmi les partenaires potentiels, une prise en charge de ce coût.

 

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