La situation alimentaire est alarmante au Burundi. Plus de 70% de la population n’arrivent pas à se nourrir convenablement. Les mois qui viennent devraient être davantage plus durs, selon les prévisions. Pour changer cette tendance, le gouvernement promet d’y mettre tout le paquet. Selon Gervais Rufyikiri, 2ème Vice-Président de la République, la population devrait revaloriser le secteur agro-pastoral. A l’occasion des cérémonies marquant la Journée mondiale de l’alimentation, le 16 octobre dernier, à Muyinga (nord-est du Burundi), il a insisté sur le changement à apporter à ce secteur en vue d’accroître effectivement le rendement. Il a notamment évoqué la nécessité de s’atteler à des cultures intensivement productives comme le riz des montagnes, le bananier, le blé et la pomme de terre. Pour lui, l’exploitation de ces variétés avec des méthodes aratoires appropriées constitue la seule voie pour une lutte durable contre la faim. L’Etat, a-t-il promis, consentira les moyens humains, matériels et financiers pour la relance de ce secteur. Ce haut responsable politique a ajouté que des champs modèles installés avec les moyens de l’Etat seront aménagés dès cette année agricole. Le représentant de la FAO au Burundi a quant à lui rassuré que le Système des Nations Unies reste engagé pour contribuer aux efforts visant la lutte efficace contre la faim et la pauvreté, l’accès aux soins de santé, la scolarisation, le VIH et la préservation de l’environnement. Il a signalé qu’une pétition est en circulation au niveau planétaire pour sensibiliser les donateurs en vue de collecter les fonds nécessaires pour relever ce défi