Zoom sur la situation politico-s ?curitaire, 160 jours apr ?s l’annonce des r ?sultats des ?lections communales.

mercredi 3 novembre 2010,par Jean Bosco Nzosaba

Le tableau politico sécuritaire s’est sérieusement assombri depuis que les grands partis d’opposition ont boudé les élections pour dénoncer les fraudes massives ayant entouré les élections communales du 24 mai. Le bilan accablant. Et pour preuve. Au cours d’un café de presse organisé le 2 novembre 2010 par l’association Twungubumwe, en collaboration avec le Forum pour le renforcement de la société civile (FORSC), sur la situation politico-sécuritaire, 160 jours après cette date mémorable, d’aucuns se sont accordés sur ce constat. Les pourparlers entamés avant les élections à travers le Forum permanent de dialogue des partis politiques n’est plus fonctionnel. Pour éviter que la situation ne se dégrade et afin d’appuyer le processus postélectoral et les efforts du gouvernement dans la consolidation de la paix et de la sécurité, ces deux organisations proposent un projet d’appui au renforcement de la cohésion sociale pendant la période postélectorale à travers lequel des leaders communautaires seront formés dans tout le pays en organisant des journées provinciales et communales de cohésion sociale. A cette occasion, les leaders des partis politiques CNDD-FDD, UPRONA et FRODEBU se sont exprimés tour à tour sur la situation sécuritaire qui prévaut actuellement au pays. Selon le porte-parole du CNDD-FDD, M. Onésime Nduwimana, les forces de sécurité sont à pied d’œuvre pour traquer les criminels qui tuent et pillent. Il a rappelé que les dernières élections organisées au Burundi ont été saluées par tout le monde, sauf ceux qui les ont perdues. « La démocratie est comme un match car il y a toujours un gagnant et un perdant  », a-t-il dit en faisant savoir que le temps du maquis est terminé au Burundi. De son côté, le président de l’UPRONA, M. Bonaventure Niyoyankana, déplore la recrudescence de l’insécurité dans certains coins du pays en indiquant qu’il ne faut pas attendre qu’on fasse régulièrement le décompte macabre pour entamer le dialogue. Le vice-président du FRODEBU, M. Frédéric Bamvuginyumvira s’inquiète lui aussi du climat d’insécurité qui règne au pays dans cette période postélectorale en appelant à la responsabilité de ceux qui gèrent le pays et en soutenant le dialogue inclusif. A la question de savoir si le dialogue aurait déjà commencé et que sa formation y prend part selon une certaine opinion, le vice-président du FRODEBU a fait savoir qu’on ne peut pas participer à un non-lieu.

 

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