L’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques déplore l’opacité et la confusion qui entourent toujours les activités d’extraction des minerais dans le nord du pays. Avec la complicité des agents de l’administration burundaise, une contrebande faite essentiellement des Zambiens, des Nigérians et des Congolais s’active en effet sur le sous-sol des provinces comme Muyinga et extraient notamment du coltan sans qu’aucune autorité n’en ait l’écho. Cela porte un énorme préjudice au trésor public dans la mesure où le pays se vide de ses minerais sans contrepartie financière. Et selon Richard Ntawe, porte-parole de cette organisation anticorruption, tout se corse quand les responsables de l’OLUCOME sont victimes d’actes de chantage et d’intimidation pour les forcer à révéler leurs sources. "Nous nous félicitons du fait que la lutte contre ces irrégularités a déjà permis de récupérer 100 millions de francs burundais, mais la traque doit continuer car cette exploitation ne s’est pas encore arrêtée, et puis le fait que l’OLUCOME reçoive des menaces pour révéler l’identité de ses informateurs prouve qu’il y a encore ceux qui soutiennent ce crime économique"a déclaré le 14 janvier, le porte-parole de l’OLUCOME.