Des gangs de bandits armés et en uniformes militaires multiplient leurs forfaits dans les quatre coins du pays. Selon les témoignages recueillis auprès de certaines victimes, certains éléments incontrôlés de l’armée régulière feraient partie de ces groupes des malfrats. L’un d’entre eux aurait été aperçu et bien identifié le 12 janvier dernier, lors du hold-up orchestré dans le snack-bar dit "Kumubano", dans la commune urbaine de Kanyosha. Les soupçons qui pèsent sur les militaires procèdent en outre du fait que les vols sont, dans la plus part des cas, perpétrés par des hommes en uniformes militaires ou policiers, comme ce fut le cas lors d’une récente embuscade tendue aux touristes Rwandais et aux autres travailleurs de la maison Internationale d’audit DELOIT, à quelques encablures de la commune Nyanza-Lac. Le porte-parole de l’armée rejette cependant ces accusations en bloc. "C’est possible qu’il y ait un militaire qui dérape, mais je dois vous assurer que l’armée n’est pas derrière ce phénomène ; ce qui le disent n’ont qu’à nous dire avec précision le nom de tel ou tel autre militaire pris en flagrant délit sinon vous devez savoir que les combattants FNL disposent aussi de ces uniformes et même de simples bandits peuvent s’en procurer pour commettre des délits", explique le colonel Adolphe Manirakiza, porte-parole de Armée.