Le secteur foncier gangren ? par la corruption

mercredi 2 mars 2011,par Jean Bosco Nzosaba

Décidément, le phénomène de corruption mine tous les coins du pays. Le domaine foncier n’est pas en reste. C’est ainsi que le ministre burundais de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et de l’Urbanisme, M. Jean Marie Nibirantije a interpellé les services de la Brigade spéciale anticorruption et de l’Inspection générale de l’Etat de lui prêter main forte dans l’identification des responsables qui auraient abusé de leurs pouvoirs au fur des années pour s’approprier ou céder des terres domaniales en faisant fi de la loi. C’était le 28 février dernier, au cours d’une conférence de presse. A la même occasion, le ministre a demandé un appui fort et effectif des services de la police à chaque fois que son ministère agirait en vue de rétablir l’ordre dans la gestion du patrimoine foncier. Le ministre Nibirantije pointe du doigt le service des Titres fonciers qui travaille sur fond de corruption dans l’attribution des documents. En effet, certaines gens s’arrogent le droit d’acquérir des titres de propriété pour des terres concédées, ou de changer ces documents pour d’autres terres. Selon lui, des commissionnaires sont actifs dans cette « mafia  » foncière jusqu’à réussir à faire vendre les terres domaniales. Le ministre estime qu’il est temps de mettre hors d’état de nuire ces gens qui déstabilisent les terres urbaines en les faisant vendre abusivement et illégalement. Pour décourager les récidivistes, il préconise notamment pour le cas des parcelles du côté de la rivière Ntahangwa, le retrait des parcelles dans les endroits où les constructions sont interdites. S’agissant de ceux qui ont installé des infrastructures dans l’illégalité et dans l’irrégularité, le ministre les invite à les démolir eux-mêmes sans que l’Etat intervienne.

 

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