Des institutions soumises ? l’obligation du r ?sultat
mardi
22 mars 2011,par
Jean Bosco Nzosaba
Le Chef de l’Etat burundais ne cesse de répéter que la nouvelle mandature sera marquée par un seul leitmotiv. La performance. Economique, cela va sans dire. C’est aussi dans cette perspective qu’il a personnellement procédé, le 21 mars 2011, à l’ouverture d’une autre retraite gouvernementale. Histoire d’amener son équipe gouvernementale à se prêter à une cure d’introspection qui permettra de relancer véritablement l’économie du pays. « La performance des institutions : socle de la croissance économique forte ». Tel est le thème de cette retraite gouvernementale. Deux jours durant, les participants plancheront sur des thèmes aussi variés que les enjeux de la croissance économique, les finances publiques et l’espace fiscal, le développement du secteur privé et la gestion orientée sur les résultats. Autant de sujets qui mettent en évidence les synergies entre les reformes structurelles pour la croissance économique, la priorisation et l’efficacité des dépenses publiques et la bonne gouvernance. Dans cette dynamique de synergies, la Banque mondiale a mobilisé sa meilleure expertise en matière de politique et de réformes économiques par la présence de l’économiste en chef pour la région Afrique, M. Shantayanan Daevarajan et le directeur des Opérations pour le Burundi, M. John McIntire ainsi que les spécialistes des différents domaines du développement. Dans son discours d’ouverture des activités de la retraite, le président Nkurunziza a indiqué que la retraite gouvernementale vient comme une autre occasion dans la consolidation des résultats déjà atteints comme dividendes de la paix, afin de marquer d’autres pas vers un renouveau dans le pays. Cette rencontre se veut donc être un cadre approprié pour les membres du gouvernement de faire un regard rétrospectif, et de mesurer le pas déjà franchi. Cela sera aussi un nouveau départ avec une vision de plus de performances et de résultats en vue d’atteindre les objectifs annoncés lors de son discours programme du 2 septembre 2010. De son côté, la représentante résidente de la Banque mondiale, Mme Mercy Tembon a assuré que le Burundi se trouve actuellement à la croisée des chemins, faisant face à deux défis majeurs. C’est d’une part la consolidation de la paix et la promotion d’une croissance économique accélérée et partagée, et d’autre part la compétitivité de son économie dans la sous région. Mme Tembon a fait comprendre que l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement exigera du gouvernement une vision limpide et une clairvoyance dans des choix de politiques et réformes difficiles mais nécessaires.