Retraite gouvernementale sur les TIC

lundi 18 avril 2011,par Jean Bosco Nzosaba

Le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza, et tout son gouvernement se replient à Ngozi, au nord du Burundi, pour plancher sur les TIC. Cette retraite gouvernementale démarre le 19 avril 2011. Selon le Secrétariat exécutif des TIC (SETIC), ils devraient échanger en toute sérénité sur l’importance et le développement de l’utilisation des Technologies de l’information et de la communication (TIC) au Burundi. L’objectif principal de la retraite gouvernementale est de sensibiliser les décideurs pour créer un meilleur environnement afin d’amener toutes les parties prenantes à œuvrer ensemble pour répondre aux priorités de développement du secteur. Le second objectif est de les amener à s’engager pour la réussite de la mise en œuvre de la politique nationale de développement des TIC. Le gouvernement reconnaît en effet que les TIC peuvent servir de déclencheur et de moteur du développement de tous les secteurs clés de l’économie et de la société. Des efforts pour créer les conditions de développement du secteur ont été entrepris depuis les années 1996, et des résultats relativement positifs ont été enregistrés en termes d’ouverture du marché et d’accès, mais il subsiste un grand déficit en quantité et en qualité de l’offre par rapport à la population toute entière. Aussi, signale-t-on, le coût élevé rend l’accès très limitatif même dans des zones considérées comme mieux desservies. Quelques défis majeurs on été identifiés, notamment la faiblesse et l’inefficacité du cadre politique, juridique, réglementaire et de régulation à l’ère de la convergence, un faible taux de scolarisation de la population et développement insuffisant des ressources humaines en TIC, ainsi qu’un déficit d’infrastructures d’information et de communication. Le gouvernement vient d’obtenir un appui de l’IDA (Banque mondiale) dans le cadre du Programme régional d’infrastructure de communication pour financer au Burundi un projet d’infrastructure de communication qui a pour objectif principal le développement de la connectivité qui doit être moteur d’une croissance partagée. Pour y arriver, il y a besoin, selon le SETIC, de l’accélération du déploiement physique de l’infrastructure du réseau de base par la mobilisation de l’investissement basée sur le partenariat public et privé, ainsi que la suppression des régimes de monopole par la politique et l’appui en matière de régulation pour s’assurer que, une fois en place, l’infrastructure sera accessible à tous les opérateurs à des conditions ouvertes, transparentes et non discriminatoires.

 

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