Le Burundi, lanterne rouge en mati ?re d’alphab ?tisation

vendredi 6 mai 2011,par Jean Bosco Nzosaba

L’Unesco en collaboration avec le ministère en charge de l’Education de base et de l’Alphabétisation, a organisé, le 5 mai 2011 à Bujumbura, un atelier de sensibilisation à l’éradication de l’analphabétisme au Burundi. Le programme concernait essentiellement la mairie de Bujumbura et les provinces de Bujumbura rural, Bubanza et Cibitoke. Selon le rapport de l’association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) sorti en 2009 sur le taux d’alphabétisation, le Burundi se classe en 43ème position sur 53 pays africains et en dernière position par rapport à la sous-région. Les taux d’alphabétisation des pays de la sous-région se présentent suit : le Kenya 85%, le Rwanda 70%, la Tanzanie 69%, la RDC 67%, l’Ouganda 67% et le Burundi avec 42,5%. Pour tout le continent africain, les îles Seychelles occupent la 1ère place avec 92% tandis que la dernière place revient au Burkina Faso avec 22%. S’agissant du classement par province au niveau du Burundi, Kirundo occupe la 1ère place avec 69,7% et la Mairie de Bujumbura est en dernière position avec 28,9% seulement d’après le rapport du recensement général de la population et de l’habitat de 2008. Cet atelier d’une journée a été organisé dans le prolongement du lancement de la campagne pour l’éradication de l’analphabétisme au Burundi par le président de la République M. Pierre Nkurunziza le 22 avril dernier dans la commune de Vumbi en province de Kirundo. A cette occasion, Madame le directeur général de l’Unesco a promis de suivre attentivement la mise en œuvre de la récente option du Burundi pour l’école fondamentale. Elle a également promis de mettre en liaison avec l’engagement d’alphabétiser tous les adultes et tous les jeunes qui n’ont pas pu l’être, tant il est vrai que cette option prise ne pourra produire l’impact attendu que si elle se développe dans un environnement alphabétisé où parents alphabétisés, apprenants alphabétisés et enseignants alphabétisés conjuguent leurs efforts pour le développement du pays. Cet atelier se tient également au moment où le rapport EPT 2011 qui a pour thème principal « la crise cachée – les conflits armés et l’éducation  » est déjà disponible. Sa présentation devrait être l’occasion de reconsidérer l’éducation sous l’angle des conflits successifs que le Burundi a connu depuis son indépendance et leur impact sur ce secteur et le développement du pays jusqu’à ce jour. La présentation d’un tel rapport devrait également être l’occasion d’évaluer le chemin parcouru depuis le sommet de Jomtien en Thaillande en 1990 et celui de Dakar en 2000.

 

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