Au Burundi, les plus hautes autorités de l’Etat visitent depuis le 5 mai, les différentes communes de la province de Bujumbura rural (ouest du Burundi) pour plancher sur le rétablissement de la sécurité dans la province. Les communes les plus compromises en matière de sécurité sont Isare, Kanyosha et Kabezi où des assassinats politiques sont toujours enregistrés. Le 6 mai 11, le président de la République était à Kimina en commune Kabezi, le président du sénat à Muhuta, le président de l’Assemblée nationale à Buhonga et le premier vice-président de la République à Jenda en commune Mugongo-Manga. Ils avaient tous le même message de paix, de rétablissement de la sécurité dans la province de Bujumbura rural. A Kabezi, le président de la République, M. Pierre Nkurunziza, dans son entretien avec les représentants de la population, a indiqué qu’il avait vécu dans la commune, quatre ans dans son enfance, six ans dans la rébellion et pendant tout ce temps il était nourri et entretenu par la population de Kabezi. Il a demandé à cette population de lui donner du temps et que dans deux mois la sécurité sera rétablie. « Beaucoup de gens ont élu le FNL dans la province de Bujumbura rural mais ce n’est pas une justification de rester dans l’insécurité  », a dit le président Nkurunziza, ajoutant qu’il faut la tolérance, l’acceptation et le respect mutuel dans la diversité. Les participants à la rencontre ont parlé de deux sources principales d’insécurité, à savoir les conflits fonciers et politiques surtout entre les deux partis politiques FNL et CNDD-FDD. Ces autorités ont promis de visiter la province pendant deux mois et la sécurité sera rétablie.