Droits de l’homme : le clerg ? devrait faire entendre sa voix

lundi 27 juin 2011,par Jean Bosco Nzosaba

« Les évêques de l’Eglise catholique du Rwanda, de la République démocratique du Congo (RDC) et du Burundi devraient être plus présents dans les situations dramatiques vécues par les peuples et proposer à temps des lignes de conduite à suivre dans des lettres pastorales tout en plaidant en faveur du bien du peuple  ». Tel est le souhait émis, le 24 juin dernier, par les participants au premier séminaire sur le droit international des droits humains à la lumière de la doctrine sociale de l’église qui s’est tenu du 20 au 24 courant à Bujumbura au building de la maison des mouvements d’action catholiques à l’intention des aumôniers des mouvements d’action catholique, de la commission justice et paix et du laïcat dont des évêques, des prêtres, des religieux et des laïcs en provenance de la RD Congo, du Rwanda, du Burundi et de certains pays de l’Union européenne comme l’Italie et la Roumanie. Organisé par le Forum international de l’action catholique (FIAC) dont le secrétariat au niveau africain se trouve au Burundi, ce séminaire a permis aux participants de reprendre conscience de l’importance de la vocation des laïcs. Les participants ont recommandé au clergé des trois pays des Grands lacs de promouvoir et de stimuler la culture de dialogue pour résoudre les conflits car, ont-ils estimé, la violence n’a nulle part au monde résolu les problèmes. Ils se sont engagés avec détermination à défendre le don sacré de la vie dans la sauvegarde et la promotion de la dignité de la personne humaine et de ses droits inaliénables dans l’exercice de la charité envers les plus pauvres, dans l’exercice du changement des mentalités, dans la recherche de la justice, de la paix et de la réconciliation et dans l’application des principes de subsidiarité, du bien commun et de la solidarité dans les réalités sociales différentes. Ils se sont également engagés à promouvoir la vulgarisation et la diffusion des droits humains en langues vernaculaires pour que les droits humains soient à la portée de tous. Ils se sont convenus d’utiliser les moyens de communication sociale moderne comme instrument efficace de transmission des droits humains. Durant les cinq jours passés ensemble, les participants ont eu à examiner les défis majeurs à la dignité de l’homme et à ses droits indéniables et ont trouvé qu’il s’agit de l’insécurité persistante, la pauvreté, les injustices sociales, la mauvaise gouvernance, l’analphabétisme, la corruption, le chômage, la détérioration des valeurs, la liberté d’expression et l’urgence de la réconciliation.

 

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