Les parlementaires planchent sur la justice transitionnelle

vendredi 8 juillet 2011,par Jean Bosco Nzosaba

Le président de l’Assemblée nationale, M. Pie Ntavyohanyuma, a ouvert, le 7 juillet 2011, à Bujumbura, les travaux de réflexion des parlementaires sur la justice transitionnelle et le fonctionnement de la Commission vérité et réconciliation. Dans son discours de circonstance, M. Ntavyohanyuma a déclaré que malgré les situations extrêmement difficiles et pénibles que le peuple burundais a traversées depuis l’indépendance, le Burundi essaie toutefois de tourner progressivement la page. L’heure semble être venue pour avancer résolument vers la réconciliation entre Burundais. « Cette marche vers la paix et la réconciliation, commencée par les différents acteurs politiques à travers l’Accord d’Arusha signé en août 2000, n’est possible que si, par rapport à notre passé, nous recherchons d’abord à rétablir la vérité sur le passé de notre pays  », a-t-il souligné, ajoutant que « c’est cette vérité qui nous libérera et nous permettra de faire le pas vers le pardon et la réconciliation, ainsi que vers une paix durable entre filles et fils du Burundi  ». L’accord d’Arusha, a-t-il rappelé, annonce la création d’une Commission nationale pour la vérité et la réconciliation dont la mission est de faire la lumière et d’établir la vérité sur les actes de violences graves commis au cours des conflits cycliques qui ont endeuillé le Burundi de l’indépendance à la date de la signature de l’Accord de paix d’Arusha, de qualifier les crimes et d’établir les responsabilités ainsi que l’identité des coupables et des victimes. Pour le président de l’Assemblée nationale, cette journée vient à point nommé car le Burundi s’est engagé dans le processus de mise en place des mécanismes de justice transitionnelle. Des consultations nationales y relatives ont déjà eu lieu aussi bien à l’intérieur du pays que pour les Burundais vivant à l’extérieur, a-t-il dit en rappelant que, par décret n°100/152 du 13 juin 2011, le président de la République a créé le comité technique chargé de la préparation de la mise en place de la Commission vérité et réconciliation. Ces activités ont pour objectifs, selon lui, d’informer davantage les parlementaires et les autres participants sur la justice transitionnelle et sur les attentes de la population, de présenter un cadre idéal pour mener une réflexion profonde à travers des échanges et sur base des expériences d’autres pays notamment en ce qui concerne la mise en place d’une Commission vérité et réconciliation et son fonctionnement. Il a par ailleurs demandé aux participants à cette journée de « méditer sur les expériences qui leur seront rapportées et de mener des échanges libres, ouverts et constructifs, susceptibles d’aboutir à des conclusions utiles en ce qui concerne notre propre pays  ».

 

Copright © Observatoire de l'Action Gouvernementale (OAG)