Le Burundi est interpel ? pour ratifier la Charte africaine de la d ?mocratie, des ?lections et de la gouvernance

mardi 13 septembre 2011,par Jean Bosco Nzosaba

La délégation de burundaise qui vient de séjourner à Nairobi dans le cadre de la vulgarisation de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, recommande à l’Etat burundais d’entamer le processus de ratification de cet instrument juridique, très important car, selon elle, le pays pourrait en tirer grand profit. Dans une conférence de presse qu’elle a tenue lundi, Raymond Kamenyero, vice-président du Forum de renforcement de la société civile (FORSC) et un des délégués, a expliqué que cette charte adoptée par la huitième session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernements de l’Union africaine, est un bon instrument juridique qui, une fois ratifié, pourrait permettre au Burundi de progresser sur la voie de la démocratie, de la bonne gouvernance, de la paix et gagnerait de l’estime au niveau international. En effet, la charte comprend des clauses qui consacrent une culture de démocratie (séparation des pouvoirs, de droits de l’homme, de respect de la liberté d’expression et de la presse, ainsi qu’une culture d’alternance politique fondée sur la tenue régulière des élections transparentes, libres et juste. Elle institutionnalise également la transparence, l’obligation de rendre compte et la démocratie participative. Elle a été conçue aussi pour enraciner en Afrique les valeurs universelles, les principes de la démocratie, de bonne gouvernance politique, économique et sociale. Elle prévoit également des sanctions en cas de changement anticonstitutionnel de gouvernement par putsch, par intervention de mercenaires, de groupes dissidents armés ou de mouvements rebelles ou tout refus par un gouvernement de remettre le pouvoir au parti issu d’élections libres, justes et régulières. Aussi d’après cette charte, tout amendement ou toute révision de constitutions ou des instruments juridiques qui portent atteinte aux principes de l’alternance démocratique sera considéré au même titre que les cas précédents. La délégation comprenait, en plus du représentant du FORSC, le député Aimé Nkurunziza, le président de la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme, Frère Emmanuel Ntakarutimana, M. Evode Ndayizigiye du ministère de la Communication, ainsi que M. Benjamin Manirakiza du ministère des Relations extérieures. Elle déplore cependant l’absence à cette rencontre d’un délégué du ministère en charge de la Bonne gouvernance.

 

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