Le Burundi en retard dans la mise en place de l’autorit ? de r ?gulation pharmaceutique

jeudi 15 septembre 2011,par Jean Bosco Nzosaba

Le Burundi et le Rwanda sont les seuls pays de l’East african community (EAC) qui accusent un retard dans la mise en place de l’autorité de régulation pharmaceutique. Cette communauté est consciente de ce problème en raison de la recrudescence de la vente illicite du médicament et propose des solutions, mais il revient à chaque pays de faire des efforts particuliers. D’après le pharmacien Donatien Bigirimana du bureau de l’OMS à Bujumbura, le secrétariat exécutif de l’EAC a préparé un projet de cinq ans sur l’harmonisation des systèmes de régulation pharmaceutique dans les pays membres et le projet qui démarre en novembre 2011 va mettre un accent particulier sur le développement de la régulation pharmaceutique au Burundi, au Rwanda et à l’Île de Zanzibar qui sont encore en arrière. C’est dans ce cadre en effet que le Burundi met les bouchées doubles pour la mise en place de cette institution. Au cours d’un atelier d’information, d’échanges et de discussions sur la régulation pharmaceutique au Burundi tenu mercredi à Bujumbura, le directeur de la Pharmacie, du Médicament et de Laboratoire, le pharmacien Bonaventure Nyabenda, a annoncé la création prochaine de l’Autorité burundaise de régulation du médicament et des aliments (ABREMA). Cette institution aura pour mission de protéger la santé publique par la promotion de la qualité et la sécurité des médicaments, des aliments, des cosmétiques et des consommables médicaux, a-t-il précisé, ajoutant que la Tanzanie a été désignée par l’EAC pour aider le Burundi dans ce processus de régulation pharmaceutique, tandis que le Rwanda sera épaulé par l’Ouganda et le Zanzibar par le Kenya. Le Burundi n’a pas jusqu’aujourd’hui la liste effective des médicaments importés, mais fort heureusement, le ministère burundais en charge de la Santé publique, en collaboration avec les importateurs de produits pharmaceutiques, élabore actuellement cette liste afin de savoir ce qu’on importe, le pays d’origine, le site de fabrication ainsi que les normes de fabrication. Pour l’administrateur directeur général de Multiphar (pharmacie de gros), le pharmacien Alphonse Bukera, c’est cette même liste homologuée qui doit être utilisée par les médecins prescripteurs et les pharmaciens dispensateurs de médicaments afin qu’il y ait un standard de produits pharmaceutiques. Cette liste servira de base pour le processus d’élimination du marché des médicaments entrant frauduleusement sur le territoire burundais.

 

Copright © Observatoire de l'Action Gouvernementale (OAG)