Le président de l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (OLUCOME), M. Gabriel Rufyiri, a animé, le 23 septembre 2011, une conférence de presse sur le rapport d’activités de l’Observatoire au cours du premier semestre 2011. A cette occasion, il a rappelé que les activités de son organisation s’articulent autour des axes tels que les enquêtes, la dénonciation, la sensibilisation, l’information, le suivi des dossiers relatifs à l’exécution du budget et le développement du partenariat. Concernant les réalisations, Gabriel Rufyiri a indiqué que, durant le premier semestre 2011, l’OLUCOME a enregistré 856 cas de corruption et de malversations diverses à travers tout le pays dont quelques uns concernent des dossiers ayant emporté de gros montants au trésor public. Dans le souci de faire le suivi des dossiers, sur base des dénonciations qui lui parviennent, l’OLUCOME a fait des enquêtes et produit chaque fois des rapports étayés par toutes les preuves nécessaires. Gabriel Rufyiri a en outre précisé que tous ces rapports ont été ensuite adressés aux autorités compétentes en leur demandant de redresser la situation. En tout, a-t-il poursuivi, l’OLUCOME a pu traiter 169 cas sur les 856 dénoncés. Dans ces dossiers, indique-t-on, l’OLUCOME a évalué une somme de 17.705.190.613 FBu que l’Etat va perdre si rien n’est fait dont 15 milliards pour le dossier en rapport avec les cahiers de l’Ouganda, 1.020.000.000 de FBu équivalant aux cartes de recharges qui ont disparu à l’ONATEL et 1.621.252.413 FBu au titre de l’indemnisation de l’entreprise SWEROAD suite à l’annulation d’un contrat qui le liait avec le gouvernement du Burundi. Face à cette situation, l’OLUCOME recommande au gouvernement d’assurer l’application effective de tous les textes légaux de prévention et de lutte contre la corruption et de garantir l’indépendance de la magistrature afin de mettre fin à l’impunité dont les coupables bénéficient.