journ ?e internationale pour l’ ?limination de la pauvret ? : Messages du secr ?taire g ?n ?ral de l’ONU et de l’administrateur du PNUD
lundi
17 octobre 2011,par
Jean Bosco Nzosaba
A l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la pauvreté célébrée le 17 octobre de chaque année, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a souligné que depuis des décennies, les Nations Unies agissent pour libérer les hommes de la pauvreté. « Nous avons fait de grands progrès dans ce sens, mais aujourd’hui, ces progrès sont compromis. Trop de gens vivent dans la peur : la peur de perdre leur emploi, la peur de ne pas pouvoir nourrir leur famille, la peur que le piège de la pauvreté se referme à jamais sur eux et les prive du droit fondamental de vivre en bonne santé, dans la dignité et l’espoir », a-t-il dit. « Face aux épreuves telles que la crise économique, le changement climatique, la hausse des prix des produits alimentaires et de l’énergie et les conséquences des catastrophes naturelles, nous pouvons agir. Nous pouvons les surmonter en plaçant l’être humain au centre de notre action. Trop souvent, dans les débats décisifs pour notre avenir, trois groupes manquent à l’appel : les pauvres, les jeunes et la planète », a ajouté Ban Ki-moon. « Comme nous nous employons à éviter un effondrement mondial dans le domaine de la finance, employons-nous à en éviter un autre dans le domaine du développement. Nous ne pouvons pas, au nom de la rigueur budgétaire, renoncer à investir dans le capital humain, au mépris du bon sens », a recommandé Ban Ki-moon. Pour lui, « il est possible d’éradiquer le paludisme, de faire reculer le sida, d’empêcher des millions de mères de mourir en couches et de créer des emplois et de la croissance en investissant dans l’écologie. Il est aussi temps de se préparer à Rio+20, la conférence décisive sur le développement durable qui aura lieu l’année prochaine, pour en retirer le maximum ». De son côté, l’administrateur du PNUD, Helen Clark a indiqué que le nombre d’habitants de notre planète devrait atteindre cette année sept milliards. Pour que l’avenir de notre monde soit sûr et paisible, ils devront tous avoir accès à des ressources durables en eau et en nourriture, et disposer de moyens de vivre décemment. L’investissement dans un développement durable n’est plus une question de choix. C’est la seule option possible. C’est pourquoi il est capital que Rio+20, la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, qui se déroulera au Brésil en juin prochain, arrive à des résultats significatifs. Vingt ans après que le Sommet de la Terre de Rio ait défini en 1992 un agenda d’avenir pour le développement durable, Rio+20 est une occasion unique de passer en revue les progrès réalisés, d’examiner les écarts et les nouveaux besoins, et de convenir ensemble de la marche à suivre. « Au PNUD, nous sommes convaincus qu’un développement réellement durable pour les générations présentes et futures doit sauvegarder les écosystèmes tout en permettant des progrès économiques et sociaux », signalé Helen Clark. Un développement durable renforcera également la résilience des pays aux chocs extérieurs et leur capacité à protéger les acquis du développement. Selon l’administrateur du PNUD, il est particulièrement essentiel de veiller à ce que les plus vulnérables ne soient pas des laissés pour compte. Les systèmes de protection sociale constituent un investissement vital dans la durabilité, car ils permettent aux personnes pauvres de continuer à scolariser leurs enfants en cas de récession économique, de les maintenir en bonne santé, de mieux planifier l’avenir et d’y investir.