L’Observatoire anticorruption d ?plore le manque ? gagner de 36.579.000.000 FBu au tr ?sor

mercredi 19 octobre 2011,par Jean Bosco Nzosaba

Le président de l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (OLUCOME), M. Gabriel Rufyiri a animé lundi une conférence de presse avec l’objectif de rappeler certains dossiers de corruption et de malversations économiques figurant dans le message du chef de l’Etat Burundais adressé à la nation le 31 décembre 2007. Selon le président de l’OLUCOME, le message était bien clair même s’il n’ya pas eu de suite. Rappelant ces dossiers, il a parlé notamment de l’achat de six avions qui n’ont jamais volé au prix de 4 milliards de FBu), de la vente illégale et irrégulière du Falcon 50 au prix de 4 milliards six cent millions de FBu), du dossier Lubelski contre l’Etat du Burundi accusant un manque à gagner de 3 milliards de FBu, de la dette des pétroliers envers l’Etat Burundais d’un montant de 10 milliards de FBu, du dossier café-carburant dans lequel le pays devrait récupérer 23 milliards 500 millions de FBu, du dossier INSS-OSSOM dans lequel des avoirs des Burundais d’environ 52 milliards le Burundi ont été détournés, du dossier Affimet accusant un manque à gagner pour le Burundi de 6 milliards de FBu, du détournement de 679 millions de FBu par des diplomates accrédités à l’étranger ainsi que du dossier Ruzizi d’environ un milliard 400 millions de FBu qui a été classé sans suite par la justice burundaise. Ces dossiers totalisent une somme de 136.579.000.000 FBu qui logent dans les poches de certains individus bien connus, a indiqué M. Rufyiri. A ces dossiers s’ajoutent d’autres non moindres, à savoir le dossier « effort de guerre  », le dossier « fonctionnaires fictifs  », le dossier « argent de l’Etat placé ou donné comme actions dans les banques mais qui ne produisent pas d’intérêts  », ainsi qu’une mauvaise gestion des capitaux de l’Etat dans les banques dont certaines d’entre elles sont déjà tombées en faillite comme la CADEBU, la CAMOFI, la BCD et la BPB. L’OLUCOME regrette que les liquidations de ces banques constituent une autre forme de mauvaise gestion car les liquidateurs font tout pour pérenniser leurs avantages. Le président de l’OLUCOME a tout de même salué les efforts déjà fournis pour identifier les fonctionnaires réels, efforts qui ont abouti à la découverte des fonctionnaires fictifs qui touchaient 68 millions de FBu par mois. Il déplore néanmoins le fait qu’il y ait des montants qui ne seraient pas encore virés sur le compte du trésor public et certaines banques les utilisent à leur faveur. L’OLUCOME a saisi l’occasion pour inviter les autorités compétentes d’user de leur pouvoir et d’exiger le virement urgent de ces montants. L’organisation indique que si rien n’est fait, plus de 1.000 dossiers où l’Etat va perdre 420 milliards, ont été traités et transmis. Un appel pressant de l’OLUCOME a été lancé au président de la République du Burundi, au Parlement et aux partenaires du pays dans le développent pour qu’il y ait un suivi de tous ces dossiers de corruption et de malversations économiques. Le Burundi étant classé parmi les huit premiers pays du monde les plus corrompus, le président de l’OLUCOME a fait savoir qu’il va rappeler ces dossiers une fois les six mois.

 

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