le CSLP II sera une source de nette croissance

lundi 23 janvier 2012,par Jean Bosco Nzosaba

Le deuxième vice-président de la république du Burundi, M. Gervais Rufyikiri a présenté vendredi 20 janvier 2012 aux sénateurs le document du cadre stratégique de croissance et de lutte contre la pauvreté, deuxième génération (CSLP II). Dans son mot introductif, le deuxième vice-président de la république a d’emblée rappelé que ce document est le résultat des consultations participatives qui ont été caractérisées par un débat inclusif de tous les partenaires du développement. Le contenu de ce document définit les priorités du gouvernement en matière de développement économique et social. La présentation de ce document a pour objectif d’informer les sénateurs sur son contenu afin de les inviter à s’en approprier. Selon le contenu de ce document, le gouvernement a l’ambition d’atteindre, en 2015, un taux de croissance de 8,2%. Après ce mot d’introduction du deuxième vice-président, le Secrétaire permanent chargé des réformes économiques et sociales, M. Léon Nimbona a relevé les principaux défis et enjeux de développement du Burundi. Il s’agit de la croissance démographique non encore maîtrisée, l’inefficacité des systèmes de production agricole, la faible exécution de la dépense publique, les faibles investissements du secteur privé et le déficit persistant de l’énergie électrique. Le CSLP II se veut donc une réponse satisfaisante aux préoccupations des Burundais.

Il va s’attaquer aux causes réelles de la pauvreté, aux facteurs d’instabilité du système sociopolitique et aux obstacles à une croissance forte et durable. Ce cadre prend ancrage dans la vision 2025 et apporte des solutions adéquates aux défis et enjeux actuels de stabilité et de développement du pays. Pour y arriver, le CSLP II va s’appuyer sur quatre axes stratégiques. Il s’agit du renforcement de l’Etat de droit, la consolidation de la bonne gouvernance et la promotion de l’égalité de genre, de la transformation de l’économie burundaise pour une croissance soutenue et de la création d’emplois, de l’amélioration de l’accessibilité et de la qualité des services sociaux de base et renforcement du socle de la protection sociale ainsi que la gestion de l’espace et de l’environnement en harmonie avec le développement durable. M. Nimbona a indiqué qu’au niveau du premier axe, le gouvernement s’engage à assainir le système judiciaire, consolider l’Etat de droit et la sécurité, réintégrer les victimes du conflit dans la vie économique et sociale du pays, renforcer le processus démocratique, renforcer les performances de l’administration publique, accélérer la décentralisation, lutter contre la corruption et promouvoir l’égalité du genre. Par ailleurs, pour renforcer durablement le potentiel de croissance du pays et dynamiser sa capacité de création d’emplois décents, le gouvernement a articulé ses choix stratégiques autour de trois domaines d’interventions tels que l’assainissement des finances publiques et la stabilisation du cadre macro-économique, le relèvement de la productivité des secteurs porteurs de croissance et l’amélioration du taux d’accès et de la qualité des infrastructures économiques. D’importantes réformes seront également initiées afin d’asseoir des bases macro-économiques solides et compatibles avec les impératifs d’une croissance durable.

 

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