Premier anniversaire de l’institution de l’Ombudsman

lundi 13 février 2012,par Jean Bosco Nzosaba

Le bureau de l’Ombudsman burundais a célébré vendredi le 10 février le premier anniversaire de cette institution indépendante. Elle a pour mission de prévenir les conflits et de veiller à l’harmonie sociale. Dans son discours de circonstance, l’Ombudsman Mohamed Rukara a rappelé que l’institution dont il est responsable est prévue dans les accords de paix d’Arusha et la constitution burundaise. Elle est chargée entre autres de la médiation et de la résolution des conflits qui peuvent surgir entre l’administration et les citoyens. Elle mène aussi des enquêtes sur les violations et le non respect des droits des citoyens. Parlant des perspectives pour cette année qui commence, l’Ombudsman a indiqué qu’il reste engagé aux côtés du président de la République dans sa politique de tolérance zéro à l’endroit des malversations économiques et de la corruption. Il promet de continuer à combattre avec toutes les énergies ce fléau qui gangrène le pays, ainsi que toutes les personnes qui utilisent le trafic d’influence, en pointant du doigt tous ceux qui s’adonnent à cette mauvaise pratique. Des bureaux régionaux seront ouverts cette année dans certaines provinces, et des descentes sur terrain seront organisées au nord, au sud, à l’est comme à l’ouest du pays pour sensibiliser la population sur le rôle de l’institution de l’Ombudsman. Les activités de médiation entre l’administration et les citoyens, et celles de sensibilisation sur le respect des droits de l’homme seront poursuivies, a signalé l’Ombudsman burundais. Il a par ailleurs demandé au Gouvernement de vulgariser le nouveau code foncier, étant donné le volume des plaintes relatives aux conflits fonciers qui sont reçues par son bureau. A cette occasion, le chef de cabinet de la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations-Unies au Burundi, M. Stephen Jackson a indiqué que l’avènement de l’institution de l’Ombudsman marque une avancée significative du Burundi dans la mise en œuvre des accords d’Arusha et constitue un gage majeur de la volonté politique des autorités nationales d’avancer résolument sur le chemin de la consolidation de la paix. L’Ombudsman, a-t-il déclaré, est un rouage essentiel dans le bon fonctionnement d’un Etat qui se veut démocratique car il contribue à porter à l’attention des dirigeants nationaux les manquements et abus des personnels, services et institutions publics susceptibles d’entraver la mise en œuvre de leurs politiques et programmes, et d’entacher gravement les relations de confiance qui doivent exister entre eux et les populations. M. Stephen a déclaré que les Nations-Unies sont satisfaites de la mise en place de cette institution et sont déterminées à la soutenir dans le domaine technique, notamment par un rôle d’avis-conseil et à travers une assistance au renforcement des capacités du personnel. Signalons que le bureau de l’Ombudsman a déjà réglé, à la satisfaction des parties en conflit, environ 93 plaintes sur 199 qu’il a réceptionnées depuis sa mise en place.

 

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