La d ?claration locale de l’UE sur l’ind ?pendance de la justice au Burundi

jeudi 16 février 2012,par Jean Bosco Nzosaba

La délégation de l’Union européenne (UE) au Burundi, en accord avec les chefs de mission européens, vient de sortir une déclaration à travers laquelle elle fait savoir qu’elle suit de près le traitement judiciaire de plusieurs cas emblématiques au Burundi. Cette organisation dit qu’elle soutient qu’une justice indépendante et efficace constitue un élément crucial dans la réconciliation et le développement harmonieux de la société burundaise. L’Union européenne revient sur le massacre de Gatumba survenu au mois de septembre 2011 ayant fait 39 morts et une vingtaine de blessés. L’Union européenne salue les dispositions initiales prises par la justice burundaise afin qu’un large public puisse suivre les audiences. Elle constate néanmoins les vices de procédure observés durant les audiences publiques ainsi que le refus de faire comparaître toutes les personnes mentionnées durant les audiences. A travers la même déclaration, l’Union européenne apprécie la rapidité avec laquelle la police nationale burundaise ainsi que le tribunal de grande instance de Ngozi ont réagi afin de trouver et juger les assassins des ressortissants européens de Kiremba (nord). Elle souligne néanmoins la nécessité de l’ouverture d’une enquête sur les circonstances de ce double assassinat. Par ailleurs, poursuit le même communiqué, il s’avère que les victimes avaient par le passé déjà été menacées et agressées et que par conséquent d’autres personnes pourraient éventuellement être impliquées dans ces crimes. Cette organisation revient aussi sur l’assassinat d’Ernest Manirumva, ancien vice-président de l’Organisation de lutte contre la corruption et les malversations économiques (OLUCOME), assassiné il y a deux ans et 10 mois et dont les auteurs et les mobiles de l’assassinat ne sont pas encore connus. L’UE réaffirme l’importance que la justice burundaise mette tout en œuvre pour que des enquêtes approfondies soient menées en respectant le code de procédure pénale, afin d’élucider le plus vite possible ces crimes odieux. Afin de soutenir la justice burundaise, fait remarquer l’UE, tous ceux nommés dans les procédures judiciaires devraient être auditionnés sans distinction. L’UE rappelle que ce souhait est en parfaite cohérence avec le message des vœux du Nouvel an du président Pierre Nkurunziza, délivré au corps diplomatique et consulaire le 21 janvier 2012 à Gitega (centre) et dans lequel le chef de l’Etat burundais a encouragé les magistrats à continuer « à traiter en urgence et avec diligence les dossiers de cas de criminalité  », en rappelant l’exigence « d’une justice indépendante et rassurante  ».

 

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