Risque d’ins ?curit ? alimentaire aigu ? pour 300.000 m ?nages au premier semestre, selon la FAO

mardi 28 février 2012,par Jean Bosco Nzosaba

La production de la saison 2012-A (de septembre à décembre) a chuté de 11% par rapport à celle de 2011-A, tandis que 15 % des pertes ont été relevées sur les céréales, signale le bulletin de « Surveillance de la sécurité alimentaire au Burundi  » produit par la FAO. Cette situation met en danger environ 300.000 ménages, soit 18% de la population burundaise qui sont à haut risque de plonger dans l’insécurité alimentaire aiguë entre février et juin 2012. Cette chute est due aux caprices pluviométriques observés par des pluies excessives survenues entre septembre et décembre 2011, ainsi que la rupture de plus d’un mois qui a suivi aussitôt après. La moyenne des pertes occasionnées par ces aléas représente 13% par rapport à la saison 2010-C. La FAO fait savoir que le déficit chronique semble marquer la faible disponibilité alimentaire au Burundi suite à une combinaison de chute des productions agricoles et de baisse de capacité d’importations. Malgré l’augmentation de l’aide alimentaire, le déficit alimentaire pour le premier semestre de l’année 2012 s’élève à 520.970 tonnes. Cette faible production et la montée sans cesse des prix induisent un faible accès alimentaire étant donné que la population est d’essence agricole pour plus de 90%. Les services de nutritions thérapeutiques ont enregistré plus de cas de malnutrition aiguë sévère cette année par rapport à l’année précédente. La production de 2012-A est estimée à 255.000 tonnes d’équivalents/ céréales (EC), soit 112 tonnes d’EC de tubercules et racines, 82.000 tonnes de céréales, 28.000 tonnes de légumineuses et 33. 000 tonnes d’EC de bananes et plantains. Elle était de 792.006 tonnes en 2011-A.

 

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