Le 1er mars, les ministres en conseil ont planch ? sur …..

vendredi 2 mars 2012,par Jean Bosco Nzosaba

Le conseil des ministres s’est réuni mercredi 29 février sous la présidence du président de la République du Burundi, M. Pierre Nkurunziza et a analysé cinq points, à savoir le projet de décret portant organisation et fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le projet de décret portant création, organisation et fonctionnement de la Commission technique de sécurité de la navigation lacustre, le projet de décret portant règlementation de l’usage des véhicules de service de l’Etat, la politique nationale pharmaceutique et les divers, a-t-on appris d’un communiqué de presse du Secrétariat général du gouvernement. Le projet de décret portant organisation et fonctionnement de la CENI présenté par le ministre de l’Intérieur, M. Edouard Nduwimana a l’objectif de doter la CENI d’un mandat qui lui permet de mieux préparer tout le processus électoral. En effet, le décret existant portant organisation et fonctionnement de la CENI stipule que le mandat de ses membres est de trois ans renouvelables. Celui des commissaires en fonction se termine au 13 mars 2012 et, s’il est renouvelé, il prend fin en mai 2015, c’est-à-dire à la veille du premier scrutin, et la mise en place d’une nouvelle commission ne serait pas de nature à favoriser la réussite du processus électoral de 2015 car elle n’aurait que deux mois pour s’organiser et conduire le processus électoral. Le projet sous examen propose un mandat de cinq ans non renouvelables pour consacrer un décalage de trois ans entre la date de nomination des commissaires et celle de l’ouverture du premier scrutin, pour se prolonger d’encore deux ans après les élections. Le non renouvellement du mandat vise à prévenir dans le chef des commissaires toute tentative d’user de leur familiarité et expertise pour influencer le cours des élections. Le projet a été adopté avec la recommandation d’alléger le texte pour se limiter uniquement à la disposition amendée, c’est-à-dire celle se rapportant à la durée du mandat qui a été modifiée. Le projet de décret portant création, organisation et fonctionnement de la Commission technique de sécurité de la navigation lacustre a été présenté par le ministre des Transports, des Travaux Publics et de l’Equipement, M. Moïse Bucumi. Il a fait remarquer aux membres du gouvernement que la création de cette commission est prévue par le Code de la navigation et du transport lacustres promulgué en mai 2010. En effet, il n’existe pas au Burundi une structure compétente pour assurer la délivrance des titres dévolus aux marins, alors que la marine burundaise accuse un manque criant de personnel naviguant qualifié. De temps en temps, les services des voies navigables des pays riverains du Lac Tanganyika refusent que les marins burundais non qualifiés commandent des bateaux dans leurs eaux. La mise en place de cette commission vient répondre à ce besoin par notamment la délivrance ou la reconnaissance des brevets de navigation lacustre et autres titres dévolus aux marins. Le projet a été adopté moyennant quelques amendements. Le projet de décret portant règlementation de l’usage des véhicules de service de l’Etat également présenté par le même ministre. Ce projet fait suite à différentes mesures déjà entreprises par le gouvernement en matière de gestion du transport administratif et a pour objectif d’améliorer les règles de gestion du charroi de l’Etat ainsi que l’amélioration des règles de suivi. Il convient de souligner que le conseil des ministres avait analysé ce dossier en décembre 2011 et l’avait retourné pour être mieux retravaillé. Après analyse, le conseil a mis en place une équipe qui va continuer à réfléchir sur cette question et donner des propositions concrètes en tenant compte de l’objectif du gouvernement pour le charroi zéro de l’Etat, ainsi que de l’intérêt des services publics qui doivent continuer à fonctionner. Avec la politique nationale pharmaceutique présentée par la ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le SIDA, Mme Sabine Ntakarutimana, le gouvernement du Burundi s’est engagé à travers sa politique nationale de santé à assurer à toute la population un approvisionnement régulier en médicaments essentiels de bonne qualité, accessibles financièrement et géographiquement. Afin d’honorer cet engagement, il est nécessaire d’élaborer une politique pharmaceutique précisant les normes et les valeurs sur lesquelles sont basées toutes les actions. La présente politique exprime donc les aspirations et les priorités du gouvernement en matière de médicaments, de produits diététiques et tout autre produit de santé. Sa mise en œuvre contribuera à atteindre les objectifs de la politique nationale de santé qui a été adoptée. Dans les divers, le conseil a été informé sur diverses questions intéressant la vie nationale, notamment la prochaine campagne de sensibilisation par les membres du gouvernement sur les mécanismes de justice transitionnelle à travers toutes les communes du pays qui commence le 5 mars pour se terminer ce 23 mars.

 

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