La Société de déparchage et conditionnement du café (SODECO) située en province de Gitega (centre) appartient depuis le 4 mai à une société ougandaise privée dénommée Consortium KYOOGA–COPRODIV. Le rituel de remise et reprise a été fait après une visite guidée de toutes les structures de production de l’usine pour montrer à l’acquéreur l’état dans lequel elle se trouve. A l’issue de cette visite, l’acheteur principal, M. Luhmann a manifesté sa satisfaction sur l’état de l’usine, tout en se gardant de révéler son coût, arguant que c’est le gouvernement burundais, en tant que vendeur, qui peut révéler le prix. A son tour, la partie burundaise présente à Gitega a refusé de s’exprimer sur le coût, expliquant qu’elle n’a pas été associée dans la commission de vente de l’usine. Cependant, des sources proches de la direction de la SODECO disent que celle-ci aurait été achetée à 2.800.000 dollars américains. Le nouvel employeur de l’usine a retenu 25 employés sur les 75 qui y travaillaient. Les lettres de réembauchement leur ont été données le même jour. Quant au personnel licencié, la direction générale de la SODECO va lui octroyer les indemnités de licenciement et de préavis comme le stipule le règlement de l’entreprise. Cet argent sera versé sur les comptes après le retrait des crédits contractés auprès de la SODECO et des banques. Le personnel licencié avait souhaité avoir les indemnités de fin de carrière comme cela a été fait lors de la liquidation des filières de café comme l’OCIBU et la SOGESTAL Kayanza, mais cette faveur lui a été refusée. Précisons que la SODECO s’étendait sur une superficie de 7 ha et qu’en son sein sont plantés 7.000 caféiers.