L’OAG a organis ? un atelier de sensibilisation sur la lutte contre la corruption et le fonctionnement des institutions

lundi 29 juillet 2013,par Jean Bosco Nzosaba

L’Observatoire de l’action gouvernementale (OAG) a organisé le jeudi 26 juillet, au chef-lieu de la province Bururi (sud-ouest), un atelier de sensibilisation sur la lutte contre la corruption et le fonctionnement des institutions à l’intention des acteurs de la société civile et des administratifs. L’objectif de cet atelier était d’échanger sur les causes et les conséquences de ce fléau, d’évaluer l’efficacité des instruments et la politique contre la corruption adoptés par les pouvoirs publics et de proposer des stratégies réalisables en vue de mieux juguler ce fléau préjudiciable au développement du pays et au bien-être des citoyens. Selon le commissaire de la région-sud de la brigade anti-corruption, M. Gad Niyokwizera, 26 dossiers ont été traités depuis le début de cette année, en plus de cinq autres qui étaient traités l’an passé. Il a exhorté toute la population de la province Bururi à dénoncer des cas de corruption signalés ici et là. M. Léonidas Havyarimana, qui a présenté les causes et conséquences de la corruption, a fait savoir que la corruption est une triste réalité au Burundi. Elle revêt plusieurs formes et se présente sous différentes formes. Elle est due à de nombreuses causes et a de graves conséquences sur l’ensemble du secteur de la vie socio-économique du pays, a-t-il indiqué. Comme causes, il a cité la pauvreté de la population et la modicité des salaires des fonctionnaires, la volonté politique exprimée mais non concrétisée, la lourdeur des procédures administratives et judiciaires, l’érosion du sentiment civique et autres. Les conséquences qu’il a soulevées sont l’évasion des recettes fiscales et douanières et une mauvaise allocation des ressources nationales et internationales. Sur le plan social, M. Havyarimana a précisé que la corruption accentue l’instabilité et la destruction des systèmes d’intégration nationale. Sur le plan institutionnel, la corruption fausse les règles du jeu démocratique et permet aux personnes moins méritantes d’être aux commandes des affaires de l’Etat. Sur le plan de l’administration, elle est source de tracasseries administratives et favorise les pénuries pour créer de nouvelles opportunités illicites, a-t-il conclu. Les participants ont proposé le renforcement de la synergie entre les pouvoirs publics, privés et la société civile. Ils ont également demandé au gouvernement de renforcer l’indépendance de la justice qui a un rôle primordial, de rompre avec l’impunité et d’améliorer les stratégies actuelles de lutte contre la corruption.

 

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