L’OAG organise un atelier de restitution des r ?sultats de l’ ?tude sur l’analyse critique du syst ?me d’assurance-maladie maternit ? au Burundi

lundi 18 décembre 2006,par oag

L’Observatoire de l’action gouvernementale (OAG) a organisé vendredi le 15 décembre 2006 au centre de perfectionnement et de formation en cours d’emploi de Bujumbura un atelier de restitution des résultats de l’étude sur l’analyse critique du système d’assurance-maladie maternité au Burundi.

D’après la vice-présidente de l’OAG, Mme Gertrude Kazoviyo, cette étude avait pour objectif d’éclairer l’opinion publique sur les différentes structures d’assurance-maladie maternité qui existent au Burundi, de relever les incohérences, les dysfonctionnements et les déséquilibres éventuels que comporte le système actuel et en informer la population afin de proposer un système plus efficace et équitable.

Mme Kazoviyo a déploré que les structures de soins de santé ne soient pas disponibles partout dans le pays et que l’accès aux prestations des services de santé et aux médicaments est devenu de plus en plus une problématique pour la majeure partie de la population.

En présentant l’état des lieux du système d’assurance-maladie maternité au Burundi, le Dr Hilaire Ninteretse, directeur du PEV (Programme élargi de vaccination), a indiqué que les affiliés de la Mutuelle de la Fonction publique payent 20% du prix des médicaments et que la Mutuelle paye le reste.

Par contre, la population qui utilise la carte d’assurance-maladie (CAM) paie 20% et le reste n’est payé par personne, a-t-il dit. Les hôpitaux à gestion autonome ont remarqué qu’ils accusent un manque à gagner énorme, raison pour laquelle ils font recours à des sanctions à l’endroit des personnes incapables de payer les factures des soins.

Ces cas d’emprisonnement des convalescents dans les hôpitaux publics sont dus aux faibles revenus de la population. Ce qui veut dire que le système d’assurance-maladie maternité n’a pas été bien pensé dès le départ car, selon le Dr Ninteretse, personne ne peut accepter de rendre des services pour se voir uniquement payer à concurrence de 20%.

Pour lui, les défis à relever dans ce secteur sont multiples et multiformes pour arriver à créer un système d’assurance-maladie maternité unique à caractère national qui permettra à tout Burundais de se faire soigner toutes les fois que le besoin se fera sentir.

C’est ainsi qu’il recommande le renforcement du système de prise en charge par la Mutuelle de la Fonction publique, la restructuration du système de gestion de la carte d’assurance médicale pour la rendre plus fonctionnelle et efficace, la promotion et la mise en place des mutuelles communautaires de santé dans le secteur informel, la restructuration et la prise en charge des groupes vulnérables par l’Etat et les collectivités locales ainsi que la mise en place de l’assurance-maladie du secteur privé structuré.

Source : ABP

JPK

 

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