Acquittement de l’ex-pr ?sident Ndayizeye et de quatre de ses six coaccus ?s

mercredi 17 janvier 2007,par oag

La Cour suprême du Burundi a acquitté cinq des sept personnes poursuivies pour tentative de renverser les institutions en 2006 lundi le 15 janvier 2007. L’arrêt prononcé acquitte l’ancien président de la République, M. Domitien Ndayizeye, son ancien vice-président, M. Alphonse Marie Kadege, Me Isidore Rufyikiri, le colonel Damien Ndarisigaranye et M.Déo Niyonzima détenus à la prison centrale de Bujumbura depuis plus de cinq mois.

Par contre la Cour a condamné MM. Alain Mugabarabona et Tharcisse Ndayishimiye respectivement à 20 ans et à 15 ans de prison. Le secrétaire général de la Cour suprême, M. Elie Ntungwanayo a déclaré lundi le 15 janvier 2007 à la presse que la cour a retenu que Mugabarabona et Ndayishimiye ont été condamnés parce qu’ils ont fait des aveux devant la police, le parquet et la Cour en audience publique.

Il a souligné que la poursuite des cinq personnes acquittées avait été basée sur le témoignage de M. Mugabarabona poursuivi dans la même affaire, alors que le témoignage d’une seule personne ne peut pas suffire pour établir les infractions en matière pénale surtout quand le témoin est impliqué dans le même dossier.

Le secrétaire général de la Cour suprême a affirmé que les aveux de MM. Mugabarabona et Ndayishimiye montrent bien qu’il y a eu tentative de coup d’Etat mais que le club de Kampala qui impliquait dans le dossier certaines autorités des pays voisins n’existe pas.

Les personnes acquittées ont été libérées mardi le 16 janvier 2007 et ont été accueillies par une foule immense à leur sortie de prison.

Plusieurs réactions de satisfaction ont été enregistrées suite à cet acquittement dont celle de l’OAG.

Le président de l’OAG, M.Onesphore Nduwayo, a indiqué ce mercredi 17 janvier 2007 sur la radio Isanganiro, que cette nouvelle a été accueillie avec satisfaction. Il a ajouté que la justice vient de redorer son blason en acquittant des innocents. Il a ajouté que les 2 personnes qui ont été condamnées devraient également être acquittées et libérées.

Il a par ailleurs exprimé le souhait que les personnes victimes de l’arbitraire soient indemnisées par l’Etat conformément à la loi (ndlr : article 23 de la constitution post-transition du Burundi)et que les mandataires publics responsables de ce tort soient traduits en justice.

JPK

 

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