Elections 2010 : les d ?fis ? relever sont encore immenses.

mardi 23 février 2010,par Jean Bosco Nzosaba

C’est la Coalition de la société civile pour le monitoring des élections qui alerte : la fièvre électorale monte d’un cran, dans un contexte d’insécurité, d’impunité et de la circulation des armes au sein de la population civile. Selon Jean Marie Vianney Kavumbagu, président de cette organisation, c’est le propre des pays en situation post-conflit et cette situation entraîne indubitablement des comportements susceptibles de porter atteinte à l’intégrité physique ou morale des électeurs ou candidats au différents scrutins sous forme d’intimidation, de violences et d’assassinats. Dans son rapport provisoire 2009, la ligue Iteka relève un chiffre provisoire de 153 personnes tuées au cours de 2009. Il fait état de 12 cas d’embuscades à main armée sur les route, en provinces Bujumbura, Bururi, Cankuzo, et Ruyigi. En outre le rapport de la COSOME de décembre 2009 sur le monitoring des élections, attire l’attention de l’opinion sur les risques potentiels de violence politiques pendant les élections de 2010 à cause de la circulation des armes au sein de la population civile, les démobilisés étant encore en effectif important, ils constituent une proie facile des manipulateurs du moment qu’ils sont en situation économique difficile. Mais il faut noter quelques avancées significatives observées notamment en matière de désarmement. Reste que l’exercice des libertés publiques est mis à rude épreuve au regard des conflits qui éclatent dans le pays entre les administrations territoriales et les partis politiques, ainsi qu’une jeunesse manipulée et abusée. « Pourtant, il y a des atouts à rentabiliser pour la réussite des élections, en l’occurrence la volonté politique exprimée au sommet de l’Etat, un cadre juridique et international approprié, un environnement institutionnel potentiellement favorable à la promotion et à la protection des droits liés aux élections et un plan global de sécurisation des élections par la Police National du Burundi (PNB)  », fait remarquer le Président de la COSOME

 

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