Des experts planchent sur la contrefa ?on du m ?dicament

mardi 24 septembre 2013,par Jean Bosco Nzosaba

La SANOFI, une société française de fabrication des médicaments par le biais de ses représentants en Afrique centrale et ses partenaires du Burundi, a organisé lundi à Bujumbura, une réunion d’experts pour échanger sur l’ampleur de la contrefaçon des médicaments dans le monde. D’après le directeur pays de la SANOFI au Burundi et Rwanda, le pharmacien Eugène Kabasha, la contrefaçon est un problème mondial. Citant la définition de l’OMS, il indique que les contrefaçons sont des médicaments délibérément et frauduleusement étiquetés pour tromper sur leur identité et/ou sur leur origine. Un médicament contrefait peut être un produit contenant le ou les bons principes actifs dans les bonnes proportions, un produit contenant le ou les principe (s) actif(s), mais avec un mauvais dosage, un produit dans lequel on ne trouve aucune trace de principe actif, un produit contenant des impuretés ou des substances toxiques. La contrefaçon peut concerner les médicaments de marque déposée comme les produits génériques, a-t-il signifié. Pour Kabasha, ces médicaments contrefaits ont des conséquences désastreuses sur la santé publique car l’utilisation de ces derniers peut entraîner des échecs thérapeutiques, voire même la mort. Aussi, la confiance publique dans les systèmes de dispensation des soins peut diminuer à la suite de l’utilisation ou de la détection d’une contrefaçon de médicaments. Au moment où un usager de la drogue sait qu’il absorbe un produit prohibé, un malade, selon le pharmacien Kabasha, ne sait pas qu’il prend un médicament dangereux. « La contrefaçon de médicaments représente environ 10% du marché mondial et n’épargne aucun pays  », indique l’OMS, précisant que « plus de trois millions de médicaments ont été saisis par les services de douanes en Europe en 2010. Dans plus de 50% de cas, on a observé que les médicaments achetés sur des sites internet dissimilant leur adresse physique étaient des contrefaçons  ». Pour le pharmacien Kabasha, la contrefaçon de médicaments connait un essor mondial et comme toute criminalité transnationale, il faut la combattre dans le cadre d’une concertation multisectorielle et d’une coopération internationale. Parlant de l’engagement de la SANOFI dans la lutte contre la contrefaçon de médicaments, le pharmacien Kabasha a indiqué que cette société internationale combat de manière active la contrefaçon en mettant en place des programmes de protection des conditionnements, afin de rendre leur copie plus difficile et de faciliter leur authentification. Outre sa collaboration avec différentes institutions dans la prévention contre ce crime et la sensibilisation pour une coopération opérationnelle avec les douanes, la police et les ministères, la SANOFI a une stratégie de lutte basée sur des analyses visuelles et physico-chimiques des échantillons suspects ainsi que la surveillance des marchés.

 

Copright © Observatoire de l'Action Gouvernementale (OAG)