MASSACRES DE MUYINGA.

Le dossier des disparus de Muyinga revient au tribunal civil.

mardi 3 juin 2008,par Jean Bosco Nzosaba

C’est le verdict avant le verdict : la cour militaire n’est pas habilitée à se saisir du dossier des disparus de Muyinga. Dans la mesure où parmi les présumés soldats impliqués dans les massacres survenus en juin 2006 figurent les démobilisés, qui sont désormais des civils. La déclaration a été faite ce 3 juin 08 au niveau du camp Mukoni de la province Muyinga. Selon Pierre Claver Nahimana, président de l’association des droits de l’homme et des personnes détenues (APRODH), rien n’est jusque là inquiétant si le dossier ne piétine pas toujours. Les avocats de la défense partagent cet avis, mais ils craignent que le procès ne rime avec une certaine parodie judiciaire. Il est en effet inimaginable que plusieurs dizaines de personnes soupçonnées d’appartenir au mouvement rebelle FNL aient été tués par de simples soldats, sans qu’aucun responsable militaire, n’y participe ni de près ni de loin. C’est ainsi que les avocats proposent la comparution des responsables administratifs comme les chefs de collines, l’administrateur et d’autres éléments de la hiérarchie militaire.

 

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