Les députés burundais ont adopté, le 8 août dernier, le projet de loi portant fixation du budget général révisé de la République du Burundi pour l’exercice 2008. Un budget qui s’inscrit dans la logique des objectifs macroéconomiques du nouveau programme négocié entre le gouvernement du Burundi et le FMI (Fonds monétaire international).

En vue d’atteindre le point d’achèvement de l’initiative « Pays pauvres très endettés (PPTE). Selon Mme Clotilde Nizigama, ministre burundaise de l’Economie, des Finances et de la Coopération au développement cette révision a entre autres motivations, l’augmentation des prix du carburant sur le marché international, l’augmentation des prix des denrées alimentaires et des produits de première nécessité, la démobilisation à l’armée et la police. Les charges de ce budget général révisé passent à 591,101 milliards de francs burundais, subissant ainsi une augmentation de 13,5%.

« Ce rapport a été remis à la commission saisie au fond pour étudier ce projet de loi, mais si les députés y tiennent, il pourra être multiplié  », ajoute la ministre Nizigama. Mais certains députés ont eu du mal à cacher leur inquiétude face à une éventuelle absence de dons en raison notamment du piétinement de l’évolution du processus de paix. Une bonne frange de députés s’inquiète aussi de l’affectation de 2 milliards de FBu à la présidence de la République pour le projet « Appui de la population au développement  ». Ce montant est, selon eux, faramineux et devrait être transféré sur un autre compte dont la gestion est moins obscure.