Le processus de paix est au creux de la vague et les uns et les autres se rejette la responsabilité et multiplient les conférences de presse pour prendre à témoin la population et justifier, du coup, la pertinence de leur position.

Au lendemain d’une conférence de presse organisée le 24 octobre dernier par l’honorable Jérémie Ngendakumana pour stigmatiser la rébellion des FNL qui foule aux pieds la loi basique qu’est la constitution, le mouvement indexé ne tarde pas à répliquer, tel le berger à la bergère : le 26 octobre dernier, Pasteur Habimana, porte-parole des FNL, a convoqué, à son tour, les médias pour vider sa caboche. « Nous n’allons jamais demander au ministère de l’Intérieur d’agréer notre parti car la constitution qui est souvent évoquée comme référence est faite à plus de 60% d’imperfections ; même le CNDD-FDD a contourné cette loi, le FNL-Palipehutu sera agréé par la force des choses et les négociations sont à pied d’œuvre pour débloquer la situation  », explique Pasteur Habimana.

Au niveau du parti présidentiel, on indique que le mouvement doit impérativement changer de nom et se départir de sa branche armée. « Le gouvernement n’est pas préparé pour le cantonnement de nos combattants, sur la première vague des 3000 combattants il n’a pu accueillir que 2000, que peut le FNL dans ces conditions ?  », rétorque le porte-parole des FNL.