IDENTIFCATION DES ETRANGERS.

Sale temps pour sans-papiers.

mardi 27 janvier 2009,par Jean Bosco Nzosaba

La police burundaise a démarré, depuis quelques jours, une vaste campagne de chasse aux irréguliers qui vivent au Burundi sans pièces. Plusieurs centaines d’entre eux ont déjà été reconduits à la frontière. Le 26 janvier dernier, elle a organisé une opération musclée de chasse aux sans-papiers dans la commune urbaine de Buyenzi, en mairie de Bujumbura. A cette occasion, quelque 324 Burundais et autres étrangers sans pièces d’identité ou de séjour ont été arrêtés.

Parmi ces irréguliers déjà expulsés figurent notamment des Congolais, des Rwandais, des Tanzaniens, des Ougandais et des Kenyans, des Sud-africains et des Omanais. Selon Pierre Chanel Ntarabaganyi, porte-parole de ce corps, cette opération s’inscrit dans le cadre de sa mission de veiller à la sécurité du pays et aux respect de la loi qui régit tout étranger résidant dans le pays. « Il s’agit d’une opération de routine que vous pouvez trouver même dans les autres pays, ce n’est pas propre au Burundi  », explique-t-il. Mais vue du côté des défenseurs des droits de l’homme, ce phénomène inquiète surtout par sa brutalité. Ils estiment en effet que ces expulsions risquent d’être assimilées à de la pure xénophobie et valoir, par conséquent, des mesures de représailles aux Burundais vivant à l’étranger.

Même Vénérand Bakevyumusaya, ministère burundais de l’Intégration Régionale, considère que cette démarche tombe sous le coup de la loi et du maintien de l’ordre public. « D’expérience de voyageur, je n’ai jamais connu un pays aussi hospitalier que le Burundi, nous demandons simplement que cette opération soit menée à la police nationale de travailler professionnellement et de respecter la dignité des étrangers dans tout ce qu’elle entreprend pour rester en parfaite harmonie avec les lois internationales en matière d’immigration », déclare-t-il.

 

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